«Mes animaux ne sont pas restitués dans leur anatomie.
J'en tire une synthèse des formes et des attitudes caractéristiques ou anecdotiques pour les représenter avec un minimum de lignes. »
À tout moment, Ferdinand Parpan pense à son art;
ainsi lorsqu'il se promène au zoo de Vincennes, il sculpte mentalement.
Le fait d'habiter près du zoo et de fréquenter régulièrement les animaux - ce zoo en possède mille espèces différentes - lui permet d'observer et de "se former" l'œil: Le Gorille, L'Otarie, La Girafe, Le Cygne, Le Paon, Le Pingouin ou encore L'Ours blanc en sont l'illustration.
Sa sculpture animalière reproduit véritablement ce qu'il a ressenti durant sa contemplation,telles les formes sinueuses de La Girafe, la masse anguleuse et nerveuse du Taureau, ou encore le beau volume de La Grue couronnée.
« Il n'est pas intéressant de copier ce que l'on voit; c'est beaucoup mieux de reproduire ce que l'on ne voit plus que dans sa mémoire. C'est une transformation durant laquelle l'imagination collabore avec la mémoire. Vous reproduisez ce qui vous a marqué, c'est-à-dire l'essentiel, le nécessaire ».
En s'immobilisant devant un animal et en l'étudiant, il atteint , une sorte de ravissement. À travers sa sculpture, il peut ensuite recréer l'objet de sa rêverie et l'intégrer à l'univers.
Ferdinand Parpan guette l'instant où le mouvement prendra forme et se transformera en création artistique. Il choisit toujours le mouvement qui caractérise le mieux l'animal lui servant de modèle et joue ensuite sur le registre de l'abstraction.
Tout ce qu'il voit et perçoit résonne profondément en lui; il est en état de totale disponibilité, de préparation et de réflexion pour ses créations futures, et les investit de ses sensations profondes.
Jean-Charles Hachet
Ferdinand Parpan
L'intuition des formes
Somogy Editions d'Art